Nous creusons notre tombe, un coup de pelle à la fois.
18 janvier
La première fois que j’ai entendu parler de la géopolitique du sport, j’étais sceptique. Je ne voyais pas trop le lien entre une compétition sportive et des enjeux de pouvoir territoriaux et internationaux. Avec les Jeux olympiques de Beijing, tout prend son sens. Voilà qu’on avertit les athlètes de ne pas critiquer le régime chinois. Plusieurs s’achètent des burners phones par peur de se faire espionner. Les Jeux, cette année, sont en fait un grand cirque pour montrer au monde la puissance chinoise, mais ne vous inquiéter guère, le Canada n’a pas envoyé de bureaucrate cravaté au pays de Xi Jinping.
Nos clowns de service à la Lebron James ou Colin Kapernick peuvent très bien critiquer des oppressions imaginaires dans les pays occidentaux, mais il ne faudrait surtout pas que d’autres athlètes critiquent les camps de concentration des Ouïghours… Participons tous ensemble gaiement à la propagande chinoise!
Nous creusons notre tombe, un coup de pelle à la fois.